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Les comptes à terme : qu’en penser ?

jeudi 21 septembre 2023
La hausse des taux d’intérêt profite également aux comptes à terme. Des comptes qui offrent aujourd’hui une rémunération qui peut sembler attractive. Pour autant, faut-il succomber ?
Tombés dans l’oubli en raison de leur faible rendement, les comptes à terme (CAT) reviennent sur le devant de la scène grâce à la remontée des taux d’intérêt. Présentation. Qu’est-ce qu’un compte à terme ? Le compte à terme est un produit financier sur lequel les fonds sont bloqués pendant une période définie contre une rémunération fixée au départ. Généralement, les établissements bancaires proposent soit des contrats à durée très courte (1 mois, 3 mois, 6 mois...), soit des contrats pouvant aller de 2 ans jusqu’à 8 ans. Sachant que plus la durée du contrat est longue et plus le taux d’intérêt est important. À l’ouverture, l’épargnant ne peut réaliser qu’un versement unique dont le montant minimal varie selon l’établissement. Pour un versement complémentaire, l’ouverture d’un autre compte à terme est nécessaire. Sachant qu’il n’existe pas de limite quant au nombre de comptes à terme détenus. Et sauf exception, les intérêts générés par le contrat sont versés à l’échéance. Autre caractéristique, les établissements bancaires ne prévoient, en principe, pas de plafond pour ce type de produit. Une solution temporaire Ce produit d’épargne peut intéresser notamment un épargnant recevant une rentrée d’argent exceptionnelle (vente d’un bien immobilier, capitaux issus d’un héritage) et qui n’a pas forcément défini un projet de réinvestissement de la somme à terme. Il peut également venir en complément lorsque les plafonds de l’épargne réglementée sont atteints. Des produits réglementés qu’il convient, rappelons-le, de cantonner à son épargne de précaution. Plusieurs offres de comptes à terme sont disponibles. Par exemple, une grande banque en ligne propose actuellement un compte à terme avec une rémunération brute de 3 % sur 12 mois. Un taux qui reste toutefois très en dessous du taux d’érosion monétaire compte tenu de l’inflation actuelle. Autre inconvénient, si le souscripteur récupère les capitaux placés avant la date d’échéance prévue, aucun intérêt ne sera versé. Une rémunération soumise à la fiscalité Les taux d’intérêt offerts par les comptes à terme peuvent être attractifs. Mais attention, les rendements sont annoncés bruts. Il faut donc tenir compte de la fiscalité applicable pour obtenir le rendement net. Ainsi, les intérêts des comptes à terme sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, comprenant 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. Les épargnants peuvent toutefois renoncer au PFU de 30 % et soumettre les intérêts générés au barème progressif de l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Un choix qui peut se révéler plus avantageux dans certains cas. À noter que l’option pour le barème de l’impôt sur le revenu doit s’opérer directement dans la déclaration de revenus. Des taux fixes et des taux progressifs La plupart des comptes à terme proposés sont des produits à taux fixe. Le taux qui s’applique aux capitaux versés est donc le même jusqu’à l’échéance. Mais il existe également des comptes à terme à taux progressif. Ces derniers proposent une rémunération qui progresse avec le temps selon une échelle de taux d’intérêts définis dès la souscription du contrat (par exemple : 2 % la 1re année, 2,50 % la 2e, 3 % la 3e…). Cette formule d’épargne est souscrite, le plus souvent, pour une période comprise entre 2 et 10 ans, avec, le cas échéant, la possibilité de renouveler son contrat. Les intérêts sont versés selon la périodicité déterminée au départ (mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou annuelle) et sont, en principe, réinvestis dans le compte à terme, ce qui signifie que ces derniers produisent eux-mêmes des intérêts. Globalement, un compte à terme, qu’il soit à taux fixe ou progressif, est un placement d’attente et de court terme. Il permet de faire « travailler » un capital avant de trouver une véritable opportunité d’investissement. Sachant que les placements à moyen ou long terme ont davantage de chances de générer une rentabilité supérieure à celles des CAT. Si vous souhaitez faire fructifier un capital ou l’utiliser pour un projet particulier (immobilier, préparation à la retraite…), contactez votre conseil habituel pour vous accompagner dans vos démarches. Et même des taux variables ! Certains comptes à terme peuvent être à taux variables. Dans ce cadre, leur rémunération est indexée à un taux de marché ou à un indice de référence comme l’Euribor. Compte tenu de la particularité de cette formule, la banque est tenue de vous informer périodiquement de la situation de votre placement.

©  Les Echos Publishing – 2022 – Réf : 520122

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